Le grand nord du Tchad : un paysage fascinant et une destination touristique merveilleuse

Article : Le grand nord du Tchad : un paysage fascinant et une destination touristique merveilleuse
Crédit: Djiminoum Ngarnayal
20 août 2023

Le grand nord du Tchad : un paysage fascinant et une destination touristique merveilleuse

Longtemps plongé dans des conflits internes (guerre du Frolinat) et externes (guerre tchado-lybienne), l’extrême nord du Tchad a été durant quarante ans fermé aux touristes et demeure jusqu’alors peu explorer. Pourtant…cette zone désertique compte parmi les plus beaux sites du Sahara.

L’un des sites du nord du Tchad. Crédit photo : Djiminoum Ngarnayal

Le Tchad, pays enclavé au centre de l’Afrique, couvre une superficie de 1284000 km² aux tiers désertique. Ce grand espace couvert par le désert est une véritable perlouse de la nature. Il laisse voir un paysage fascinant qui, surtout avec les enjeux actuels des variations climatiques et de la dégradation de l’environnement, fait dénuder l’authenticité de la nature, l’origine et l’évolution du genre humain car c’est là qu’a été découvert le premier homme sur terre et père de l’humanité, « Toumaï« . Il s’agit en effet des massifs montagneux et des lacs avec une géologie phénoménale et une richesse culturelle indescriptible.

L’Ennedi

Joyau du Sahara, ce massif gréseux est le plus connu. Sculpté par l’érosion du vent et de l’eau, ce massif renferme une multitude de canyons (gorges étroites et profondes creusées par un cours d’eau) et vallées créant des paysages spectaculaires : pics rocheux ruiniformes, arches (formations géologiques constituées d’un arc rocheux creusé par l’érosion) naturelles grandioses, falaises (masses de terres et de rochers en escarpement au bord de la mer) imposantes… Deux des plus grands canyons abritent des gueltas (résurgences d’eau permanentes) parmi les importantes du Sahara : Guelta d’Archeï et Guelta de Bachikélé. Ces dernières zones humides, derniers vestiges d’un temps géologique où la région était couverte de forêt et de savanes, sont les points de convergence humaine et animale. Des nombreux nomades vivent à proximité de ces sources d’eau et viennent quotidiennement abreuver leurs immenses troupeaux de chameaux.

Guelta d’Archeï. Crédit photo : Djiminoum Ngarnayal

Le massif de l’Ennedi a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en juillet 2014. Ce classement a également été favorisé par la découverte de centaines de sites ornés de peinture et de gravures rupestres, constituant une des plus grandes collections d’art pariétal du Sahara.

Le nord du Tchad
Site orné du massif de l’Ennedi. Crédit photo : Djiminoum Ngarnayal

Le Tibesti

Plus haut massif montagneux du Sahara, le Tibesti est le lieu où vivent les habitants des montagnes en langue Toubou. Son point culminant, l’Emi Koussi est un ancien volcan qui se lève à 3414 m d’altitude. C’est un massif qui a gagné sa réputation de « montagnes les plus enclavées du monde ».

Le nord du Tchad
Le massif du Tibesti. Crédit photo : Djiminoum Ngarnayal

Le Borkou

Situé sur les contreforts orientaux du Tibesti, ce massif gréseux méconnu est pourtant parmi les plus beaux d’Afrique saharienne. Il renferme de centaines de pics rocheux et dédales sablonneux à travers lesquels des caravanes chamelières cheminent d’un puits à l’autre. Moins plébiscité que son voisin oriental de l’Ennedi, le Borkou est un « terrain de jeu » idéal pour la randonnée.

Le nord du Tchad
Terrain de jeu du Borkou. Crédit photo : Djiminoum Ngarnayal

Les lacs Ounianga

Composés d’une cinquantaine de lacs essentiellement alimentés par une nappe phréatique fossile cet ensemble lacustre unique dans le Sahara, s’étend sur 20 km² entre les villages d’Ounianga Kébir (« le grand ») et Ounianga Serir (« le petit »). Ces lacs sont remarquables pour leur origine géologique unique. Ils sont un site naturel exceptionnel situé dans une région aride et isolée. Leur formation géologique unique, leur biodiversité et leur importance pour les communautés locales en font un site d’une grande valeur écologique et culturelle.

Le nord du Tchad
Les lacs Ounianga. Crédit photo : Djiminoum Ngarnayal

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Commentaires

Mahamat Abdelkerim Ibrahim
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Il y a des zones sensibles au Tchad soudanienne,sahelienne en passant par saharienne qui,la majeure partie des cheptels vivront mais aussi pour la culture commerciale. Si nous sommes intellectuels et que capables de réaliser nos compétences de théorie en pratique nous pouvons faire sans aide gouvernementale. Merci !