L’anglais, une troisième langue officielle au Tchad pour harmoniser les tchadiens ?

Article : L’anglais, une troisième langue officielle au Tchad pour harmoniser les tchadiens ?
Crédit: Pixeles
16 avril 2023

L’anglais, une troisième langue officielle au Tchad pour harmoniser les tchadiens ?

Aujourd’hui, la langue anglaise est devenue la langue la plus utilisée dans le monde. Elle occupe une place particulière au sein de différents pays y compris le Tchad, pays officiellement bilingue depuis la constitutionnalisation de l’arabe, à côté du français en 1964. Ainsi, officialiser la langue de Shakespeare pourrait-il ouvrir des opportunités à la nouvelle République ?

Dans le monde actuel, le plurilinguisme est une compétence de plus en plus importante. En plus d’offrir des opportunités d’embauches, être capable de parler une langue étrangère aide à établir une connexion réelle avec les personnes et d’en apprendre plus sur leurs différents lieux, cultures, et façon de vivre.

L’anglais est la langue la plus parlée parmi les langues étrangères. C’est la langue de la science, de l’aviation, de l’informatique, de la diplomatie et du tourisme. Mais c’est, par-dessus tout, la langue de la communication internationale, des médias et des réseaux sociaux.

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Le Centre Américain Hapiness. Crédit photo : Mahamat Alhadj Ali

Un nouveau départ, une nouvelle langue

Le Tchad, pays en période de transition est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire. Ce dernier a besoin d’être socialement, politiquement et économiquement renforcé. Une nouvelle langue sur l’épaule de la nouvelle loi suprême fera changer le système éducatif qui est sans boussole.

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Des élèves entrain d’apprendre l’anglais. Crédit photo : Mahamat Alhadj Ali

En plus de cela, cette langue donnera un nouveau visage sans acné de France-Afrique. Une façon d’accroître son partenariat avec les pays frères. De ce fait, officialiser la langue anglaise ouvrira la porte à un Tchad décideur et libéral, définit uniquement dans la sphère du développement durable.

Pour que le Tchad soit au rendez-vous avec les autres nations, l’éducation doit être la priorité de ses priorités. Aujourd’hui l’anglais reste le moyen le plus efficace de véhiculer les informations et permettre aux populations d’être unis sans prêter une mauvaise interprétation.

D’emblée, en toute économie, l’anglais demeure une dure réalité en obstacles ou en opportunités pour les hommes d’affaires, les politiques et étudiants tchadiens. Le Tchad voulu ne viendra pas maintenant sans l’anglais.

Un avantage social et culturel

L’avantage de l’officialisation de l’anglais ne reste pas seulement dans le domaine professionnel et dans la communication mais il pourrait aussi être dans le domaine social et culturel. Pour les rêveurs d’une autre vie ailleurs comme les étudiants et les couples ou amoureux de voyage notamment les touristes. L’anglais étant parlé comme première langue dans 53 pays et comme deuxième langue dans 118 pays, il permettra à ces derniers de voyager partout facilement.

L’officialisation de l’anglais entraînera des coûts faramineux

En effet, l’officialisation de l’anglais doit être combattue avec la dernière énergie car elle est néfaste, très dommageable pour le pays dans la mesure où elle entraînerait des frais colossaux de traduction de tous les documents officiels, traduction totalement inutile car tous les tchadiens éduqués connaissent le français ou l’arabe.

Aussi, une bonne partie du corps diplomatique étranger ne se donnerait plus la peine d’apprendre le français et ne s’adresserait aux autorités tchadiennes qu’en anglais, entraînant ainsi à terme une anglicisation de toute l’administration tchadienne. A part le cas très particulier du Rwanda, envahi par des Ougandais anglophones, aucun pays francophone d’Afrique n’a officialisé ainsi l’anglais. Ce qui prouve bien que cela n’apporte aucune plus-value.

C’est pas une langue officielle qui manque à l’unanimité des tchadiens

L’idée selon laquelle l’anglais pourrait ouvrir des opportunités pour la nouvelle République est largement erronée et grotesque. En effet, c’est pas une langue officielle qui manque à l’unanimité des tchadiens, il en existe déjà deux langues officielles, ce qu’il faut c’est plutôt un sens élevé de patriotisme, de leadership et une grande volonté de vivre ensemble.

De plus, il faut noter que depuis son officialisation, l’arabe peine à prendre vraiment ses marques. Si même le bilinguisme reste difficile à apposer, qu’en est-il du trilinguisme ?

Une troisième langue officielle au Tchad créera une dissonance entre les tchadiens qui arrivent à peine à maîtriser les langues officielles déjà existantes. Pour preuve, la plupart des enfants qui ont suivi régulièrement les cours du primaire, malgré qu’ils aient toujours de meilleures notes, seuls quelques rares qui lisent, parlent ou écrivent correctement dans les deux langues.

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