Mahamat Alhadj Ali Mahamat

Les réseaux sociaux ne sont pas les ennemis des jeunes

Nous sommes dans l’ère de la communication digitale, et il est bien évident que les réseaux sociaux constituent de plus en plus un grand risque pour les jeunes. Toutefois, les médias sociaux peuvent aussi offrir à ces derniers de précieuses opportunités de développer des compétences variées et de créer une bonne empreinte numérique. Peut-on instruire les jeunes au bon usage des réseaux sociaux plutôt que de les encourager à s’abstenir ?

Aujourd’hui, il est difficile de croire qu’un jour on pourrait rayer les réseaux sociaux de nos vies ou de réduire leur ampleur. L’univers des réseaux sociaux ne cesse de s’agrandir. Plus de 4,62 milliards de personnes utilisent les médias sociaux dans le monde.

Si de nos jours les jeunes sont beaucoup plus attirés par les médias sociaux, c’est parce qu’ils aiment faire partie d’une communauté virtuelle. Ils sont excités de faire dans l’espace virtuel ce qu’ils aiment faire dans la vie réelle. Malheureusement, faute de bon usage, ces derniers sont exposés aux risques de cyberharcèlement, hameçonnage, programmes malveillants, bad buzz…

Jeunes et réseaux sociaux
Crédit: Pixabay

Et si on faisait des réseaux sociaux un atout pour les jeunes ?

Beaucoup de jeunes ignorent certaines fonctionnalités des réseaux sociaux. Pour la plupart, c’est juste un moyen de communication comme tant d’autres. Pour certains, c’est le refuge parfait quand on veut se divertir : on se connecte quand on a rien à faire. Pour d’autres encore, c’est une façon d’être à la mode. Ils utilisent les réseaux sociaux parce-que les autres en utilisent aussi. En effet, selon une récente étude effectuée par Diplomeo sur l’usage des réseaux sociaux par la génération Z, les principales utilisations invoquées par les jeunes sont pour discuter avec les amis (78%), passer le temps (74%) et s’informer (65%).

Cette ignorance de certaines fonctionnalités conduit les jeunes à accorder moins d’importance aux réseaux sociaux et à les utiliser parfois pour des buts malsains. Pour Vanessa Lalo, psychologue spécialisée dans les usages du numérique, « interdire les réseaux sociaux aux jeunes n’est jamais une solution, c’est presque une manière de les pousser à se mettre en danger car ils trouveront toujours une solution pour se connecter. On ne protège pas les jeunes en les mettant dans une bulle ou en installant un contrôle parental qu’ils savent contourner.« 

La psychologue conseille de discuter avec les jeunes dès la petite enfance de notions comme le consentement, le droit à l’intimité et à l’image. De ce fait, il est question d’apprendre et d’accoutumer les jeunes au bon usage des réseaux et de leur clarifier certaines utilités qui demeurent jusqu’à lors inexplorés tout en insistant sur les trois règles d’internet : « tout ce qu’on y met peut tomber dans le domaine public, tout ce qu’on y met restera éternellement, et il ne faut pas forcément croire tout ce qu’on y trouve. »

Les réseaux sociaux sont plus que des moyens de communication, d’information ou de divertissement

Pour cause, les réseaux sociaux ne sont pas que des moyens de communication, d’information ou de divertissement. En effet, ils sont aussi des outils de marketing incontestables. Ils sont un moyen incontournable pour diffuser son image de marque, fidéliser ses clients et accroître son business.

Certains médias sociaux (comme LinkedIn) sont plus adaptés lorsqu’on est à la recherche d’emploi avec une possibilité de créer son Curriculum Vitae en ligne et le diffuser auprès d’éventuels employeurs ou même d’engager une discussion avec un employeur.

Les médias sociaux sont également des communautés d’apprentissage virtuelles, ayant le même objectif que celles en présentiel. Ce genre de présentations à distance permet l’acquisition des connaissances diverses et un réseautage qui aurait été plus difficilement possible en raison de la distance, des déplacements et des coûts qui s’ensuivent.


Albert Einstein ou le génie humain.

Pour tout homme cultivé, qu’il soit ou non consacré à l’étude de quelques branches de la Science, le nom d’Albert Einstein évoque le génial effort intellectuel qui a bouleversé les données les plus traditionnelles de la Physique. Ce nom restera toujours attaché à deux des plus magnifiques réussites dont l’esprit humain puisse s’enorgueillir.

Statue d’Albert Einstein. Crédit photo: Pixabay

D’origine israélite, Albert Einstein a passé son enfance à Munich où son père, industriel, dirigeait une petite usine électrique: c’est là qu’il fit ses premières études. Lorsqu’il eut 15 ans, son père, dont les affaires ne prospéraient pas, se rendit à Milan dans l’espoir d’y trouver une situation meilleure et le jeune Albert resta interne dans une école de la capitale de la Bavière.

Ne se plaisant guère dans cette situation qui ne convenait pas à son caractère indépendant et assez incertain de la façon dont il allait orienter sa vie, il alla rejoindre son père en Italie, pays dont il a toujours conservé un excellent souvenir.

Mais il lui fallait poursuivre ses études et, se sentant un goût marqué pour les sciences physico-mathématiques, il se décida à aller parfaire ses connaissances en ces matières au « Polytechnicum de Zürich », établissement célèbre par l’excellence de ses enseignements et situé dans un pays dont Einstein savait déjà apprécier le libéralisme et la pondération.

Ayant achevé ses études supérieures, le jeune homme eut à chercher une carrière. Bien qu’il eût montré ses aptitudes en Mathématiques et en Physique, rien n’annonçait encore chez lui l’extraordinaire génie scientifique dont il allait bientôt faire preuve. S’étant attaché à la Suisse, il s’était fait naturaliser dans ce pays en 1901, à l’âge de 22 ans, et il avait épousé une camarade d’étude de nationalité Serbe, Mileva Maritch, dont il eut bientôt deux enfants. Plutard, il se remarie à une de ses cousines pendant la guerre de 1914 à 1918.

Albert Einstein
Albert Einstein. Crédit photo: Pixabay

L’œuvre d’Albert Einstein

L’œuvre d’Einstein est une œuvre admirable, comparable aux plus grandes que l’on rencontre dans l’histoire des sciences, à elle seule, elle suffirait à assurer à son auteur une gloire impérissable. On pourrait comparer ses mémoires aux fusées d’un feu d’artifice qui, brusquement, dans l’ombre de la nuit, viendrait éclairer d’une brève, mais puissante illumination, toute une immense région inconnue.

En 1905, alors qu’il a à peine atteint 26 ans, l’œuvre d’Albert Einstein, que rien encore n’avait fait prévoir, éclate aux yeux du monde scientifique étonné, aussi inattendu qu’un orage dans un ciel serein.

Dans cette même année 1905, il publie dans les « Annalen der Physik » trois mémoires qui ont eu une importance capitale dans l’évolution de la Science contemporaine.

Dans l’un, il jette les bases de la théorie de la Relativité qui va bouleverser toutes les conceptions des physisiens et dominer désormais le développement de branches entières de leur Science.

Formule d'équivalence entre la masse et l'énergie (relativité restreinte). Albert Einstein
Formule d’équivalence entre la masse et l’énergie. Crédit photo: Pixabay

Dans un autre, il réintroduit en Optique la vieille hypothèse corpusculaire sous la forme nouvelle de la théorie des « Quanta de Lumière » et ouvre ainsi à ceux qui marcheront après lui dans cette voie des perspectives indéfinies.

Enfin, dans un troisième travail, d’une portée générale, peut-être un peu moindre que les deux autres, mais qui a cependant joué un rôle capital dans le développement de la Physique atomique, il établit les lois du mouvement Brownien et il apporte ainsi des renseignements précieux aux expérimentateurs qui vont bientôt établir la réalité des molécules et l’exactitude de la conception discontinue de la matière.

Le génie d’Albert Einstein

Relativité, Quanta de Lumière, mouvement Brownien, cette étonnante trilogie de théories nouvelles écloses presque en même temps dans le cerveau d’un jeune savant jusqu’alors inconnu, si elle effrayait quelque peu les esprits timorés et se heurtait à bien des incompréhensions, ne pouvait cependant manquer d’attirer les regards des milieux scientifiques sur le modeste employé du Service Bernois des Brevets.

L’Académie des Sciences de Suède, qui sans doute ne veut pas prendre parti dans les discussions que soulève la théorie de la Relativité, lui décerne le prix Nobel de Physique, en 1921, non pour avoir découvert cette théorie, mais pour avoir le premier énoncé la loi de l’effet photoélectrique, conséquence de ses conceptions sur les quanta de Lumière.

Dans toutes les recherches qu’il a entreprises, Einstein a toujours su, et là est la marque de son génie, dominer toutes les questions qu’il abordait et les envisager sous un aspect nouveau qui avait échappé à ses précurseurs.

Albert Einstein
Albert Einstein. Crédit photo: Pixabay

Au milieu du respect et de l’admiration de ses pairs, Albert Einstein achève sa vie entouré par l’auréole d’une des œuvres scientifiques les plus géniales de l’histoire.


L’agriculture tchadienne demeure archaïque.

L’ agriculture est la plus importante source de revenus au Tchad. Elle représente près d’un quart du produit intérieur brut (PIB) et emploie environ 80 % de la population active. Elle apporte ainsi une contribution essentielle au développement économique du pays. Son potentiel n’est toutefois pas pleinement exploité. Seule 6 % de la superficie cultivable est utilisée.

Avec une superficie de 1284000 km² faisant de lui le cinquième plus grand pays d’Afrique et une population en majorité jeune, le Tchad demeure l’un des pays les plus pauvres du monde (12ème place des nations les moins riches de la planète) malgré son très grand potentiel agricole qui est sa plus importante source de revenus. Il est caractérisé par un climat de type continental chaud avec une pluviométrie marquée par une très forte variabilité annuelle et un risque important de sécheresse.

L’agriculture, un secteur contributeur à l’économie du pays

L’émergence du secteur pétrolier a considérablement modifié le contexte économique en offrant au pays de nouvelles opportunités de diversifier les leviers de son développement. Néanmoins, l’agriculture et l’élevage demeurent la base du développement économique du Tchad, le pétrole étant une source tarissable.

La première contribution de l’agriculture tchadienne dans l’économie est sa large part dans la formation du produit intérieur brut (PIB) estimé à 23%, dont 20% proviennent de la production vivrière et 3% des cultures de rente. C’est aussi un pourvoyeur d’emplois qui occupe les 2/3 de la population active.

La seconde contribution fondamentale est la production d’aliments qui constituent une réponse immédiate aux questions de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté.

La troisième contribution de l’agriculture à la croissance générale concerne la fourniture des matières premières aux industries agroalimentaires du pays.

Force est de constater que malgré l’approvisionnement des milliers de tracteurs et d’autres machines de travail, le déploiement et le renforcement de capacités des agents agricoles, l’octroi des crédits agricoles, l’organisation des groupements en unions, associations et coopératives agricoles, la multiplication des projets de développement et ONG…, l’agriculture tchadienne demeure incapable de satisfaire les besoins surtout alimentaires de la population et de contribuer essentiellement au développement du pays.

Technique culturale motorisée à Bongor dans la région Mayo-Kebbi Est. Agriculture
Technique culturale motorisée à Bongor dans la région du Mayo-Kebbi Est. Crédit photo: Mahamat Alhadj.

Les difficultés qui empêchent l’émergence de ce secteur

En effet, les aléas climatiques impossibles à maitriser, la dégradation des terres, les inondations, l’accès très limité aux intrants agricoles(tels que les semences), la pénurie des eaux, la gestion inadéquate de l’eau, les organismes nuisibles aux végétaux, les conflits agro-pastoraux, le manque d’industrialisation et des infrastructures routières, les difficultés du commerce interne, sans oublier le grand refus des jeunes à retourner à la terre soi-disant une pratique qui n’est plus à la mode, font en sorte que le secteur agricole tchadien reste toujours désuet.

Les solutions

En dépit de toutes les difficultés, il n’est ni tard ni impossible de booster l’agriculture tchadienne. Cependant, pour parvenir à une agriculture plus productive et rentable, il faut tout d’abord industrialiser le secteur agricole par la mise en œuvre de nouveaux matériaux et techniques de travail (tracteurs, engrais chimiques, forages, semences de haute qualité, barrages, irrigations, insecticides, pesticides…), par la formation et la sensibilisation des agriculteurs, l’augmentation des crédits agricoles, la lutte contre les variations climatiques et les organismes nuisibles aux végétaux…

Dans ce contexte, il n’est pas honteux de s’inspirer d’autres pays du monde, comme la Chine qui est l’un des pays producteurs du riz sur le plan mondial.

Rizières en terrasse, Chine. Agriculture
Rizières en terrasse, Chine. Crédit photo: Pixabay.

Aussi, les autorités tchadiennes sont appelées à investir davantage dans ce domaine, considéré comme principal moteur du développement du pays, ceci afin de faciliter le commerce interne et de valoriser la vente des produits locaux « made in Chad ».

Il faut également parvenir à un accord d’entente entre agriculteurs et éleveurs avec la délimitation des couloirs de transhumance, la mise en place d’un comité de règlement des conflits et si possible la pratique des deux activités par la même personne.


Bassin du Lac Tchad: une merveille du Sahel.

Le bassin du Lac Tchad est l’un des plus grands bassins aquifères sédimentaires de toute l’Afrique. Avec ses vastes pâturages, ses terres arables et ses riches stocks de poissons, il s’agit d’une zone importante sur les plans économique et environnemental pour les États riverains du Tchad, du Nigeria, du Niger, du Cameroun, de la République Centrafricaine et de la Libye.

Transport de bois dans le lac Tchad.
Transport de bois dans le lac Tchad.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Délimitation du bassin du Lac Tchad

Le bassin du Lac Tchad est situé en Afrique centrale entre le 57ème et le 25ème degré de longitude Est. Le bassin géographique ou topographique considéré dans son ensemble couvre une superficie de 2397424 km², soit 8% de la superficie du continent africain. Le bassin est entouré par des bassins transfrontaliers tels que le bassin du Nil à l’Est, le bassin du Congo au Sud, le bassin du Niger à l’Ouest ou encore le bassin du Nubie au Nord.

Milieu abiotique

Géologie

La géologie du bassin est constituée de formations sédimentaires du Tertiaire et du Quaternaire, lesquelles occupent sa majeure partie. Tout autour, le bassin du Lac Tchad est fermé par d’importants reliefs qui le bordent et qui attribuent au lac Tchad situé au centre un caractère endoréique, puisqu’il ne se jette nulle part.

Roche granitique, Cameroun.
Roche granitique, Cameroun.
Crédit photo: Mahamat Alhadj
Le rocher de l'éléphant, Tchad.
Le rocher de l’éléphant, Tchad.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Pédologie

Les sols du bassin du Lac Tchad sont généralement pauvres en matières organiques. Les grands ensembles de sols rencontré sont constitués de sols minéraux bruts peu évolués ferralitiques et d’apport éolien, de sols isohumiques (ou subarides), de sols ferrugineux tropicaux, de sols hydromorphes, de sols halomorphes (ou salsodiques) et de vertisols.

Vertisol près de Bongor, Tchad.
Vertisol près de Bongor, Tchad.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Hydrographie

L’hydrographie du bassin du lac Tchad est dominée par le système Chari-Logone et par le système Komadougou-Yobé. Les apports de ses cours d’eau sont vitaux pour le lac Tchad, en dehors de précipitations directes qu’il reçoit. Font également partie de cette hydrographie, les plaines inondées, les petits lacs et les mares dont la présence assure aux populations d’importants services socio-économiques et écologiques, dont la recharge des aquifères.

Le logone, frontière naturelle entre le Tchad et le Cameroun.
Le logone, frontière naturelle entre le Tchad et le Cameroun.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Climat

Le climat du bassin du Lac Tchad est globalement de type tropical hyperaride, mais il comprend quatre variantes correspondant à différents types d’isohyètes: le climat saharien, le climat sahélo-saharien ou sahélien, le climat sahélo-soudanien et le climat soudano-guinéen.

Arrivée de l'orage à Bongor, Tchad.
Arrivée de l’orage à Bongor, Tchad.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Milieu biotique

Végétation et flore

Le bassin du Lac Tchad comprend une grande diversité d’habitats, dont des paysages désertiques, des steppes arbustives, des zones de savane et de forêts, des zones humides ou encore des montagnes. Il regorge de bas-fonds, qui sont principalement utilisés à des fins agricoles où poussent des palmiers Doum.

Zone humide de Hadejia-Nguru,Nigeria.
Zone humide de Hadejia-Nguru,Nigeria.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Faune

Les ressources fauniques sont nombreuses et variées. On dénombre selon les pays entre 130 et 209 espèces de mammifères et plus de 500 espèces d’oiseaux. Les zones humides sont les abris où se concentre l’essentiel de la faune. Celle-ci comprend principalement: les éléphants, les lions, l’élan de Derby…Des aires protégées d’importance mondiale ont été créées pour permettre de les protéger: le parc de Manovo-Gounda-St Floris en Centrafrique, le parc de Zakouma au Tchad, le parc de Waza au Cameroun, la Réserve de Termit au Niger…

Entrée du parc de Waza, Cameroun.
Entrée du parc de Waza, Cameroun.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Activités économiques

L'Addax, une espèce en voie d'extinction.
L’Addax, une espèce en voie d’extinction.
Crédit photo: Mahamat Alhadj
Une éléphante et son petit, parc national de Zakouma, Tchad.
Une éléphante et son petit, parc national de Zakouma, Tchad.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Secteur agricole

Dans le bassin du lac Tchad, les cultures vivrières et les cultures de rente constituent les maillons essentiels de l’agriculture. Selon les pays, on distingue parmi les principales cultures vivrières : le mil, le sorgho, le blé, le macabo, le taro, le maïs, le manioc, la patate douce, l’igname, l’oignon, le poivron et le gombo. Les cultures de rente concernent le cotonnier, le riz, et le palmier dattier.

Culture de sorgho de décrue à Yagoua, Cameroun.
Culture de sorgho de décrue à Yagoua, Cameroun.
Crédit photo: Mahamat Alhadj
Motopompe utilisée pour l'agriculture.
Motopompe utilisée pour l’agriculture.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Secteur de l’élevage

Dans le bassin, les activités pastorales reposent principalement sur la mobilité : l’élevage de transhumance et le nomadisme pastoral dominent. On y rencontre des bovins, ovins, caprins, chameaux, equidés…

La vache Kouri est une espèce unique dans le bassin du lac Tchad.

Chapel de dromadaires au Nord du bassin
Chapel de dromadaires au Nord du bassin.
Crédit photo: Mahamat Alhadj
La vache Kouri se distingue par sa couleur et ses cornes, elle se trouve uniquement dans le bassin du lac Tchad.
La vache Kouri se distingue par sa couleur et ses cornes.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Secteur de la pêche

La pêche est l’une des activités la plus pratiquée dans le bassin. Elle représente une source de revenus non négligeable pour les ménages et participe à l’autosuffisance alimentaire des économies nationales. On compte 120 à 140 espèces de poissons dans le lac Tchad et dans ses tributaires. Les eaux libres de la cuvette nord comptent moins de poissons que celles de la cuvette sud et l’archipel, du fait de leur faible profondeur.

Senne de plage dans le bassin du lac Tchad
Senne de plage.
Crédit photo: Mahamat Alhadj
Barrage de Doumbas dans le bassin du lac Tchad.
Barrage de Doumbas.
Crédit photo: Mahamat Alhadj

Le bassin du Lac Tchad présente une forte variété de groupe ethniques(70 environ), de confession chrétienne, musulmane ou encore animiste. À chaque groupe correspond une activité économique spécifique, une culture et une langue qui leur sont propres. Un même groupe peut se retrouver de part et d’autre des frontières nationales.

Faisant partie des plus grands bassins endoréiques au monde, le bassin du Lac Tchad est écosystème vital pour la sous-région et un milieu touristique pharamineux.

Femmes Massa au bord du Logone, Cameroun, dans le bassin du lac Tchad
Femmes Massa au bord du Logone, Cameroun.
Crédit photo: Mahamat Alhadj
Chef traditionnel sur la route de Maroua, Cameroun, dans le bassin du lac Tchad.
Chef traditionnel sur la route de Maroua, Cameroun.
Crédit photo: Mahamat Alhadj
Femmes Mbororo en République Centrafricaine, dans le bassin du lac Tchad.
Femmes Mbororo en République Centrafricaine.
Crédit photo: Mahamat Alhadj


A mon pays le Tchad

Ta position géographique est stratégique, tu es situé au centre de l’Afrique, au cœur du troisième plus grand continent. Hélas, de cette merveille géographique ne dérivent que l’enclavement, les climats ardents et les vents violents.

Ta superficie est phénoménale, 1284000 km² qui font de toi le cinquième plus vaste pays d’Afrique. Hélas, chaque jour, tes filles et fils meurent suite aux conflits de terres tragiques.

Ton sous-sol est magique, ton peuple marche sur des hydrocarbures et des métaux précieux. Hélas, il ne cesse de passer des nuits, affamé, considérant l’eau potable et l’électricité comme des dons luxueux.

Ton histoire est pharaonique, Toumaï a montré que tu es le berceau de l’humanité. Hélas, aujourd’hui, tu fais partie des pays où il y a des crimes contre l’humanité. 

Ton nom est fantastique, « TCHAD », Ténacité-Courage-Habilité-Ardeur-Dévouement ! Hélas, aujourd’hui, quand on prononce ce nom, ce qui vient à l’esprit c’est la violence, l’analphabétisme et la pauvreté absolument.

Ta devise est spécifique : Unité-Travail-Progrès. La sentence unificatrice et motrice au développement. Hélas, du jour au lendemain cette dernière s’intervertit en Racisme-Corruption-Sous-développement.     

Ton drapeau est magnifique, Bleu-Jaune-Rouge. Le Bleu, la couleur du ciel, le Jaune, celle de la terre et le Rouge, le sang de tes martyres. Hélas, aujourd’hui, ton drapeau est couvert par le rouge du sang des victimes innocentes, ignorantes de la cause de leur meurtre avant de partir.

Ton hymne national est unique, la Tchadienne. Il interpelle ton peuple au réveil, à l’ouvrage et au progrès. Hélas, aujourd’hui, ton peuple, alangui et ensommeillé, te laisse devenir à l’échelle mondiale, le douzième parmi les pays les moins développés.